Le Magazine D2D • 2017

Le MAGAZINE « D2D », « Day to day life of… » , 2017 est à 2 Doigts de sortir!
Il conclut 2 mois de travail documentaire sur et avec la complicité de personnes choisies par les élèves de 2 èmes photo du 75.
Ce témoignage en textes / images est initié par H2W + EDM & les éditions « Trames », Tessa Poncelet + Jérôme Poloczek, suivi en atelier par H2W.

La publication du D2D fait suite à une intensive d’1 semaine dirigée par M. Borgers, rédacteur du génial Art KIOSK magazine « SOLDES FIN DE SERIE », dont Wahrol dira : « c’est le + beau magazine du monde! », assisté de Jean-Marc Bodson pour les textes et de Mathieu Lecouturier pour la technique (initiation et suivi à InDesign).

( voir : almanach-soldes.net, lespressesdureel.com/ouvrage.php?id=4372&menu=3 )

Les élèves & auteurs  sont:
Léo Aupetit, Pénélope Austin, Marie Aynaud, Louise Blandino, Lucas Castel, Matthieu Cauchy, Romain Cavallin, Elodie De Geest, Maxence Doucet, Lucas Gaspar, Mahaut Held, Leif Houllevigue, Benjamin Lecocq, Mathilde Mahoudeau, Gina Olafson, Camille Seilles, Rachel Verza, Nicolas Ville.

 

Expo 2016

Trois jours pour reconstruire, repeindre, nettoyer, accrocher… re-nettoyer… et enfin exposer, aux membres du Jury, les fruits d’un an de travail…

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Merci à nos invités: Muriel Enjalran (directrice du CRP), Bruno Boudjelal (photographe – Agence Vu), François Bonnenfant (directeur artistique au Fresnoy), Joachim Naudts (directeur de FOMU), Costis Antioniadis (photographe, Athènes), Jan Desloover (De Standaard) et Michel Guerrin (Le Monde).

Festival Images Singulières 2016

Deux photographes issus du 75 expose au festival Images singulières à Sète du 4 au 22 mai 2016

PRISONS / SÉBASTIEN VAN MALLEGHEM / BELGIQUE

Prisons - Sébastien Van Malleghem Prisons - Sébastien Van MalleghemSébastien Van Malleghem

Sébastien Van Malleghem nous livre le fruit d’un long reportage sur l’état des prisons belges. Après s’être consacré au travail de terrain de la police, il s’attaque là à une autre institution de son pays. 

Il lui a fallu passer au travers de tous les pièges tendus et obtenir les autorisations d’une administration bien frileuse mais au final son constat est impressionnant :

« Je veux montrer la détresse générée par la privation de liberté et de relations, par la claustration dans des cellules aux relents de roman gothique ou de film d’horreur, par l’échec aussi ; celui de l’évasion avortée dans la drogue ou les rapports malsains. Ces visages torves, défaits, victimes et miroirs des passions nées dans nos théâtres urbains sont notre part d’ombre… »

Le livre Prisons est disponible aux Editions André Frère.

Diplômé en 2009 de l’Ecole Supérieure des Arts “Le 75“, Sébastien Van Malleghem circonscrit d’emblée un univers photographique singulier, au sein duquel les ruptures et les contrastes incisifs de l’image transcodent la constante pression de l’urgence qui anime le geste du photographe. Depuis 2008, celui-ci s’est engagé dans l’élaboration d’un triptyque consacré à l’exploration du système judiciaire, dont Police (2008-2011) et Prisons (2011-2014) constituent les deux premiers opus. Au terme d’une incursion en Libye sur les ruines de la dictature de Kadhafi (The Ruins of the Power, 2012), Sébastien Van Malleghem se recentre sur l’Europe pour s’intéresser aux junkies, Sdf, artistes et contestataires à la dérive que régurgite la capitale allemande : The Last Shelter clôture en 2014 un reportage initié à l’occasion d’une invitation de deux mois en résidence d’artiste à Berlin (2013). Violent, hanté d’une prescience de noctambule, le territoire ainsi balisé, d’un reportage l’autre, assigne les dysfonctionnements, les fractures humaines et sociétales, la marginalité et le dévoiement de l’insoumission, l’échec. Traversé d’une compassion amère, il exsude le chaos des univers mentaux, la fragilité des mondes intérieurs, l’évanescence de l’humain.
Lauréat 2015 du Prix Lucas Dolega avec Prisons, Sébastien Van Malleghem inscrit son empreinte dans la lignée des photojournalistes profondément attachés à la liberté d’expression, à l’implication sur le terrain et à la prise de position assumée. Les images de l’auteur ont par ailleurs fait l’objet de nombreuses récompenses, publications et expositions à travers le monde.

INSERT COINS / CHRISTIAN LUTZ  / SUISSE [AGENCE VU]

Insert Coins - Christian Lutz Insert Coins - Christian Lutz

C’est de stupeur qu’a été frappé le photographe Christian Lutz au cours de ses multiples voyages dans la ville qui ne s’éteint jamais.

Son observation incisive tranche alors le vernis des illusions et des joies artificielles, laissant apparaître des individus isolés, recrachés par des casinos carnassiers, comme autant de fracas silencieux. À Las Vegas, tout semble possible, et surtout l’indifférence.

« Insert Coins est un blues, un râle », selon les propres mots de l’auteur. Son rythme est mélancolique et sombre, intimement travaillé par une poésie qui rend regardable l’inadmissible et injecte de l’humanité là où les jeux semblent être définitivement faits. Son chant se diffuse comme un avertissement à remettre de l’ordre dans nos valeurs. « Une sorte d’évidence m’a poussé vers Las Vegas. Quand j’y ai réalisé mon premier voyage, nous étions en pleine crise financière ; on nous avait expliqué en long et en large qu’elle nous venait des États-Unis, dont le système économique semble demeurer un modèle pour l’Europe. J’ai ressenti le besoin de me confronter à un emblème de la fabrication de l’illusion, au symbole même de l’entertainment made in USA. D’aller voir derrière les lumières d’un système de valeurs délétère.»

Sortie du livre Insert Coins en mai 2016 aux éditions André Frère.

Christian Lutz (Suisse, 1973) étudie la photographie à l’Ecole supérieure des Arts et de l’Image « le 75 », à Bruxelles.
Il y a plus de dix ans, il a entamé un projet photographique de long terme sur le pouvoir. Ce travail, fondamentalement politique et engagé, connu sous le nom de Trilogie, l’a propulsé sur la scène internationale. Il se compose de trois séries : Protokoll (2007), sur les codes de représentation politique ; Tropical Gift (2010), sur le pouvoir économique, et finalement In Jesus’Name (2012), sur le pouvoir religieux. Distingué par de nombreux prix, le travail de Christian Lutz est exposé dans le monde et fait régulièrement l’objet de publications. Dans la lignée de la photographie documentaire à ses débuts, sa démarche s’en est vite démarquée pour affirmer une mise à distance singulière de la réalité qui éclaire la frontière ténue entre fiction et réalité.
Christian Lutz Festival Images Singulières

Workshop D2D du 2 au 13 décembre 14 pour les B2 Photo

Merci à Marc Borgers, M Guerrin, Jean-Marc Bodson,  M. Lecouturier. 

Workshop à Port-au-Prince – Haïti

Un workshop organisé par l’ESA Leseptantecinq en collaboration avec l’ENARTS à Port-au-Prince.

Du 12 au 24 octobre 2012. Initiation au dessin, à la photographie, à la  et à la mise en page éditoriale

ARTICLES / PRESSE

Le “75”, une école bruxelloise des arts de l’image de référence en photographie documentaire

Visiter “Le 75” m’a toujours fait regretter de ne pas y avoir été étudiant. Le bâtiment central, très lumineux, se trouve au milieu d’un beau parc du sud de Bruxelles.

Capitale européenne oblige, bien que l’école soit francophone, dès l’entrée on y entend plusieurs langues. Les tirages photographiques aux murs et les dessins sur les tables témoignent d’emblée de l’importance des ateliers. Nous sommes ici d’évidence dans la création et l’écoute. Les échanges avec les professeurs d’atelier sont permanents car chaque élève est libre de solliciter ceux-ci autant qu’il le souhaite pour l’avancement de ses travaux. Des rapports bienveillants et, contrairement à certaines institutions artistiques, sans condescendance.

Au bout d’un long couloir se niche un grand laboratoire argentique. Dans l’odeur du révélateur, on y retrouve des élèves qui s’activent à repiquer au pinceau des tirages barytés. Les émulsions négatives en noir et blanc côtoient les claies de séchage… C’est un peu l’antre de la photographie.

Simple département des Arts Plastiques d’une grande institution bruxelloise d’enseignement général

qui voulait s’en séparer, “Le 75” fut accueilli en 1969 par la commune bruxelloise de Woluwé-Saint-Lambert dont il devint l’Ecole Supérieure des Arts Plastiques avec ses ateliers de céramique, graphisme, gravure, peinture, photographie et sérigraphie. L’origine de son nom se trouve dans le numéro de son ancienne adresse.

Il y a 42 ans, sous l’impulsion d’Yves Auquier l’atelier de photographie acquit rapidement une notoriété en se fixant une ligne de conduite qui allait privilégier le reportage et le documentaire en se référant notamment à Dorothea Lange, Diane Arbus, Walker Evans, Henri Cartier-Bresson, Robert Capa ou encore Paul Strand.

C’est dans cette veine qu’ont été formés les actuels professeurs d’atelier. Vincent Everarts de Velp (photographe belge), Philippe Jeuniaux (photographe belge), Vito Gisonda (photographe belge d’origine italienne), Savvas Lazaridis (photographe grec), Jean-Marc Vantournhoudt, (photographe belge vivant en France) et Hugues de Wurstemberger (photographe suisse de l’agence VU’) sont pour la plupart en lien étroit avec le milieu professionnel tout en développant leurs projets personnels. Pour compléter la formation, les étudiants suivent les cours de quatre professeurs en histoire de l’art et quatre autres spécialisés en technique.

Chose rare, en première année l’argentique noir et blanc est obligatoire pour tous, et dans le même esprit, en seconde année, la formation à la chambre par un workshop d’Eric Dessert prend une place importante.

En troisième année, Vito Gisonda et Jean-Marc Bodson (professeur d’histoire de la photographie) animent un stage d’initiation à la commande documentaire dans le Cantal pour les étudiants qui le souhaitent.

Au « 75 », l’atelier de photographie est ouvert à toutes les formes du médium. Il privilégie une vision d’auteur centrée sur la création plastique en tant que langage et sur le documentaire en tant qu’interrogation du monde. D’une durée de trois ans, cette formation spécialisée est soutenue par une connaissance approfondie de l’histoire et de l’actualité de la photographie, par une réflexion sur ses enjeux présents (par ex. les nouvelles représentations ou encore, le documentaire sur Internet) et par l’apprentissage des techniques argentiques et numériques.

Si le programme Erasmus permet les échanges internationaux (notamment avec l’ENSP d’Arles en France), l’école elle-même accueille une belle diversité d’étudiants étrangers. Sans doute la qualité de vie à Bruxelles de même que des frais de scolarité peu élevés à moins de deux heures de Paris en train n’y sont-ils pas pour rien.

L’examen d’entrée se déroule sous formel d’un entretien personnalisé conduit par les professeurs. Il vise à étudier le projet personnel et professionnel des candidats, mais aussi à évaluer la capacité à s’intégrer dans la dynamique de cet atelier où l’on attache une importance particulière aux relations humaines. En première année, généralement on peut compter 40 à 50 étudiants, puis 30 à 35 en deuxième pour finir à 15-20 en troisième. Cela donne une bonne centaine d’étudiants en photographie dans l’école.

À la fin de la première année, un jury interne se rassemble et, les années suivantes, c’est un jury composé de personnalités du monde de la photo qui est invité à se prononcer sur les séries présentées par les étudiants. Parmi d’autres lors des dernières sessions, Stanley Greene (agence Noor), Christian Caujolle (Fondateur de Vu), Michel Guerrin (critique photo du Monde), Agnès Sire (directrice de la Fondation Cartier-Bresson), Carl de Keyser (Magnum), Larry Fink…

La communauté des anciens étudiants est soudée et se retrouve en masse lors des vernissages qui clôturent ces jurys, mais également lors des expositions des uns et des autres. En France, on retrouve pas mal de photographes issus du « 75 » dans de prestigieuses structures, à commencer par l’agence VU’ : Gaël Turine, Hugues de Wurstemberger, Christian Lutz, Yvon Lambert. Mais aussi à l’Oeil Public, chez MYOP ou ARGOS, à La Maison des photographes ou chez Signatures : Johann Rousselot, Stéphane Remael, Eléonore Henry de Frahan.

Au niveau des indépendants les parcours sont tout aussi intéressants et variés. Notamment Cédric Van Turtelboom (http://cedric-vanturtelboom.photoshelter.com), Beata Szparagowska, Olivier Cornil , François Goffin, Jean-Louis Godefroid (directeur de l’espace Contretype), Sébastien Van Malleghem.

En 2009, Marin Hocq est sorti de l’école et avec son travail d’étude, il a remporté le prix SFR 2011. Durant son cursus, il a particulièrement apprécié de reprendre la photographie par ses bases ainsi que la pertinence du suivi de son travail par six professeurs d’atelier. Pour lui, l’école ne présente pas de point négatif, “Je me suis bien éclaté durant trois années”.

Wilfrid Estève

Article publié dans le Journal de la Photographie le 1er octobre 2012.

Lien :http://www.leseptantecinq.be/fr/