Exposition de l’ÉSA Le 75 À l’IMMIX Galerie à Paris

Du 10 au 27 janvier 2018
vernissage le 11 janvier 19h30
rencontre avec l’école le 25 janvier

Depuis 2011, Immix a décidé de présenter une fois l’an des écoles déterminantes, en laissant carte blanche à l’un de leurs professeurs pour constituer une exposition représentative. Après avoir accueilli, entre autres, l’Ecole d’Arles avec Paul Pouvreau, les Beaux Arts de Paris avec Jean-Luc Wilmouth et les Cours Municipaux pour adultes de Paris avec Pierre Norman Granier, notre volonté est de témoigner désormais aussi des centres d’études à l’étranger.
Les écoles belges ont acquis une réputation forte ces dernières années. C’est le cas de l’ESA LE 75 de Bruxelles que nous avons le plaisir de présenter cette année. Jean-Marc Bodson et Vito Gisonda y enseignent dans une orientation qui privilégie une vision d’auteur centrée sur la création plastique en tant que langage et sur le documentaire en tant qu’interrogation du monde. Ils nous proposent les travaux de quatre des leurs étudiants qui ont terminé leurs études depuis 2 ou 3 ans.

Florine Thiebaud

Exils
L’épopée d’Ulysse décrit la Mer Égée comme une promesse de liberté, mais aussi comme ce qui contraint à l’exil. Elle est à la fois barrière, comme cela s’est vérifié au siècle passé avec la déportation milliers de communistes grecs sur l’île d’Ai Stratis. Elle est aujourd’hui à la fois un espoir, mais aussi un piège pour les personnes qui fuient leurs pays et se retrouvent bloquées sur des îles à l’entrée de l’Europe. Notamment sur l’ile de Lesbos avec sa prison et ses deux camps qui retiennent des milliers de réfugiés depuis plusieurs années.
Florine Thiebaud faisait partie de la promotion 2017 de la section photographie à l’ESA LE75. Son travail « Exils » a depuis lors été exposé au Festival Résonances/La Vallée à Bruxelles et montré à l’Intime Festival de Namur que dirige Benoit Poelvoorde.
www.florinethiebaud.com

Arnold Grojean

Koungo Fitini (Problèmes mineurs)

Ce projet a été réalisé en grande partie par des enfants des rues de Bamako (Mali) entre avril 2013 et avril 2015. Formés à la photographie au travers d’ateliers dirigés par Arnold Grojean, ceux-ci ont ainsi pu témoigner de la dure réalité de leur quotidien. Leurs images et textes sont repris ici dans 8 livrets tandis qu’un 9e livret présente les portraits nocturnes de ces enfants pris par le photographe sur leur lieu de vie. À la fin de ce dernier opuscule, un lexique permet de mieux contextualiser le projet dans la culture malienne.
Arnold Grojean a terminé ses études de photographie à l’ESA LE75 en 2015. La majorité de ses travaux concernent l’Ouest Africain dont il est passionné. Son projet « Koungo Fitini » (problèmes mineurs) a reçu le Prix Roger De Coninck  de la Fondation Roi Baudoin en 2015, le prix Médiatine du Centre culturel Wolubilis en 2017 ; « coup de coeur des professionnels » de Visas pour l’ANI en 2017, il sera exposé au Art Truc Troc de BOZAR à Bruxelles en janvier 2018 et à la galerie Faits et Causes à Paris en mars 2018.

Flavio Montrone

Carved into the Jade

En 2011, après quarante années de dictature militaire, le Myanmar est redevenu aux yeux du monde une république fréquentable. Depuis l’accession au pouvoir d’Aung San Suu Kyi quatre ans plus tard, le pays s’est ouvert petit à petit vers l’extérieur. En résidence dans ce pays que je ne connaissais pas, étranger à sa culture, j’ai trouvé dans les rues bouillonnantes de Yangon un théâtre idéal pour nourrir mes pensées. Dans cette ville en perpétuelle transformation, le passé et ses hauts faits me revenaient sous la forme d’innombrables statues. Le présent quant à lui s’incarnait dans tous ces gens rencontrés jour et nuit. Des héros du quotidien eux aussi taillés dans le jade.
Flavio Montrone a été diplômé de l’ESA LE75 en 2016. Après un projet sur la gentrification autour du stade Olympique à Londres (« A place beyond belief ? »), il a réalisé « Carved into the Jade », un travail à la chambre technique dans le cadre du Photo Festival de Yangon en Birmanie. Actuellement il construit un projet traitant de la santé mentale.
www.cargocollective.com/flaviomontrone

Kamel Moussa

Équilibre instable
La révolution tunisienne a laissé derrière elle un vide immense. De plus, l’économie du pays depuis longtemps essoufflée a reçu le coup de grâce des attentats de 2015.
Inscrits malgré eux dans une histoire qui les dépasse, tiraillés entre progressistes laïques et conservateurs religieux, les jeunes Tunisiens se sentent abandonnés à leur sort. Alors que les mots d’ordre de la révolution étaient ceux de la dignité et de la justice sociale, aujourd’hui leur déception est immense. N’attendant plus rien, entre incertitudes et combines, ils vivotent.
Des années ont passé depuis mon départ de Tunisie, cependant à chaque fois que je rentre au pays, je me pose la même question : que serai-je devenu si j’étais resté ici ?

Kamel Moussa a suivi des études de photographie d’abord à l’Ecole Agnès Varda, puis à l’Ecole Supérieure des Arts de l’Image LE75 à Bruxelles où il réside désormais.
Ses sujets de prédilection sont l’identité et la notion d’appartenance chez les jeunes ainsi que la fragilité et l’ambiguïté qui vont avec. En 2016, sa série Équilibre Instable a été exposée aux Boutographies de Montpellier. Elle y a reçu le « Coup de cœur Réponses Photo », puis a été publiée sur le site de Fisheye Magazine. En 2017, elle faisait l’objet d’une exposition au Parlement francophone bruxellois.
www.kamelmoussa.com

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