Le festival Promenades photographiques Chaque année, une trentaine de photographes et d’artistes visuels professionnel.le.s sont exposé.e.s à Blois, Vendôme et Sargé sur Braye, en Région Centre Val de Loire.
Chaque année, deux prix sont décernés pendant le festival par un jury de professionnels : le prix de la photographie documentaire remporté par Aurélien Goubau, de l’ESA le 75 et celui de la photographie plasticienne Joris Degas (ESA St Luc)
Jury 2022: présidé par Marc Simon et composé de Fannie Escoulen, cheffe du Département de la photographie du ministère de la culture, Pierre Ciot, président de la Société des auteurs des arts visuels et de l’image fixe (SAIF), Aurélia Marcadier, directrice de PhotoSaintGermain, Nathalie Marchetti, Libération et William Daniels, photographe. Un troisième prix est également décerné par le public.
« Ces 20 dernières années, j’ai pris d’innombrables bateaux, avions,
bus. J’en ai raté d’autres. Mon appareil photo m’a toujours accompagnée.
La photographie m’aide à me confronter au monde, et aux autres. Quand
je regarde mes images, elles semblent parfois émaner de rêves. Mais
elles me disent qu’un jour, je me suis tenue là, et ces fragments de vie
sont les miens. J’ai cette envie irrésistible de m’échapper aux bords
du monde. Des lieux où le temps est suspendu et les gens suivent encore
un mode de vie ancestral. Chaque jour, on voit et on entend tant de
choses. C’est un peu comme si une histoire nous était racontée, jamais
finie, avec mille et un détails. Soudain, c’est la surprise. Une chose
comme une autre, une émotion. La vie a bougé, et l’étonnement est là.
Dans ces moments de conscience aigüe, le monde semble un endroit neuf.
Les images semblent créer un univers qui leur est propre. Dans la
solitude de ces instants, profondément ancrée dans le présent, je suis
plus que jamais consciente qu’aujourd’hui n’arrivera plus jamais. »
Aurélien Goubau étudiant en B3 photographie, publie son travail sur Moermansk en Russie dans de Volkskrant du 21.03.2022
« Sasja, de visser op de Barentszzee. Nastja, de student mechanica die zo verliefd is op haar vriendin. Lydia, de oude vrouw die bidt in het donker van de poolnacht. De Belgische fotograaf Aurélien Goubau moet vaak denken aan de mensen die hij in het afgelopen halfjaar ontmoette in Moermansk, een havenstad in het noordwesten van Rusland. … »
Door Tom Vennink – Fotografie Aurélien Goubau 21 maart 2022.
Rencontre avec les étudiant(e)s de B2 et B3 photographie
Photographe algérien, membre de l’Agence VU’ depuis 2014, basé à Francfort (Allemagne).
Né en 1976 en Kabylie (Algérie), Ferhat
Bouda grandit à Bouzeguen (Tizi-Ouzou). En 1994, « la grève du cartable »
lancée par le Mouvement Culturel Berbère (MCB) le pousse à s’investir
pour la reconnaissance de l’identité berbère. Ferhat Bouda explore alors
différentes voies pour la documenter et en partager les spécificités :
le théâtre et la musique d’abord, puis le cinéma, qui le conduit à
s’installer à France en 2000, et enfin la photographie, qui se révèle
être parfaitement adaptée à sa sensibilité et à son engagement, et à
laquelle il décide de se former à Paris.
Ferhat Bouda engage alors un travail au long cours sur la culture berbère et les peuples nomades ; une enquête photographique qu’il développe aussi bien en France et en Allemagne (où il s’installe en 2005), qu’en Algérie, au Maroc, en Libye aux côtés des rebelles berbères, en Tunisie après la chute de Ben Ali, ou encore au Nord du Mali avec les Touaregs.
Lauréat de la bourse Pierre et Alexandra Boulat en 2016, du prix et de la bourse de la photographie de l’académie des Arts de Berlin en 2020, son travail est régulièrement publié dans la presse internationale, exposé en Algérie, en Allemagne, en France, et présenté lors de festivals de photographie documentaire.
Pierre Liebaert a fait ses études de photographie à l’École supérieure des Arts de l’Image << Le 75 >> à Bruxelles. Son travail capture la réalité dans toute sa férocité, son chaos et sa laideur. Mais aussi dans toute sa beauté et sa vulnérabilité. Après avoir produit un travail intime et fragile en tant que photographe, Pierre Liebaert s’est tourné vers la peinture. Il plonge ici dans le corps de l’homme, dans le corps du tableau, voire dans le corps de la ville dans laquelle le tableau a été créé.
Né en Suisse en 1973, Christian Lutz vit et travaille à Genève. Il a étudié la photographie à l’ESA Le 75 à Bruxelles. Exposé dans des lieux aussi prestigieux que le Musée de l’Elysée à Genève ou les Rencontres d’Arles, son travail a été distingué par de nombreux prix dont celui récent du Photographe suisse de l’année 2020 décerné par la Swiss Photo Academy.
Tropical Gift est le deuxième volet de la trilogie sur le pouvoir qu’il a réalisée entre 2003 et 2012 ; sur le pouvoir politique avec Protokoll en 2007, sur le pouvoir économique dans Tropical Gift en 2010 et sur le pouvoir religieux avec In Jesus’ Name en 2012.
Hugues de Wurstemberger / professeur ESA 75 2003-2021
ImageSingulières est un festival de photographie documentaire créé en 2009 à Sète. Chaque année un photographe de renom est invité à porter son regard sur la ville pour en construire peu à peu le portrait, révélant ainsi les facettes de la photographie contemporaine. Tous ont donné naissance à une série photographique, chacune ayant fait l’objet d’un livre. #SETE 2021
C’est le photographe suisse Hugues de Wurstemberger qui a été choisi pour la treizième immersion à Sète. Celle-ci, dit-il, « va me faire traîner et tourner autour des étangs de Sète, de celui de Thau à celui de Vic, d’Ingril jusqu’à celui de l’Arnel et puis tourne les salins et puis au hasard Balthazar ! ». Révélé à ses débuts par son travail sur la Garde suisse pontificale au Vatican, qui a suscité de nombreuses réactions au moment de sa parution, Hugues de Wurstemberger n’a cessé depuis de trouver des approches inattendues et de contourner avec justesse les écueils des genres qu’il aborde. Ainsi en a-t-il été des travaux qu’il a menés auprès de peuples en lutte pour leur terre au Sahara occidental, ou de son magnifique album de famille Pauline et Pierre, cette « chronique lacunaire des siens » qui transcende l’anecdote en travaillant le lien entre humain et territoire, ici celui de l’enfance. On s’y avisera que le photographe entretient avec la terre un rapport organique, qu’il est avant tout un piéton, un crapahuteur, et que sur les berges de l’étang de Thau il se sentira comme l’hippocampe dans ses eaux.
L’artiste présentera son travail au festival ImageSingulières du 3 juillet au 5 septembre 2021 au Centre photographique documentaire – ImageSingulières (ancienne Maison de l’image documentaire).
Mené à Bamako, capitale du Mali, depuis avril 2013 et au cours de différents voyages, ce projet
a pour thématique la vie des enfants des rues à Bamako et a été réalisé
en grande partie par les enfants eux-mêmes. Avec l’aide de
l’association « Sinjiya-ton Mali » travaillant pour la réhabilitation sociale et professionnelle d’enfants
vivant dans la rue, une dizaine d’enfants de 11 à 13 ans ont été formés
à la photographie au travers d’ateliers que j’ai initiés et ont pu
ainsi témoigner de leur quotidien et de leur réalité.
Des appareils photo furent remis aux dix enfants. Ceux-ci se rendaient au centre de l’association pour assister à des cours techniques en photographie argentique
(visite de labo, compréhension de la lumière, notions de point de vue,
regard, etc.), et à des ateliers de dessin. Ensuite, nous avons réalisé
des entretiens individuels sous forme de dialogues et de discours libres
pour commenter pellicules et dessins ; ce qui a permis de légender les
photographies des enfants.
Plus tard, j’ai réalisé des portraits nocturnes d’autres
enfants des rues sur leur lieu de vie. L’esthétique de ma prise de vue a
été choisie en fonction du travail réalisé par les enfants lors des
ateliers. J’ai cherché une prise de vue qui puisse venir compléter avec
cohérence et pertinence leurs images tout en évitant, autant que
possible, de se confondre avec les leurs.
KOUNGO FITINI (Problèmes mineurs) se présente sous forme de dix livrets :
huit livrets contenant les images et textes des enfants, un livret
comportant mes images et un lexique présent pour contextualiser la
culture malienne.
Ce travail a été initié et
s’est fait en partie en collaboration avec l’association « Sinjiya-ton
Mali » et avec l’aide et l’encadrement de l’Ecole supérieure des Arts de
l’image Le 75.
Après
l’effervescence et la belle folie du 25e anniversaire en 2019 qui a
réuni à Niort plus d’une centaine d’artistes internationaux, nous
revenons à la source des Rencontres de la jeune photographie
internationale.
Autour
de notre invité d’honneur, JH Engström, nous recevrons lors de la
résidence de création 8 artistes émergents internationaux qui ont
été choisis parmi près de 200 candidats dont 60 % provenant de
l’étranger, 60 % de femmes et dont la moyenne d’âge était de 33 ans.
Nous accueillerons également une étudiante en 5e année de l’École
européenne supérieure de l’image (Éesi de Poitiers-Angoulême).
Autour
de la résidence, outre les expositions consacrées aux artistes en
création, nous accueillerons les expositions de six autres artistes dans
huit lieux situés au cœur de Niort.
Toujours attentifs à la pluralité et à la richesse de création qu’offre
le médium photographique, nous déambulerons parmi les démarches les plus
diverses, du reportage à l’excavation de livres, du Mexique à l’Europe
centrale en passant par Las Vegas, du polaroid trituré à l’impression
jet d’encre et de l’installation à la vidéo en passant par le
passe-partout…