Après avoir étudié la littérature et la philosophie en Italie, puis
la photographie au London College of Communication, Martina Bacigalupo
s’installe au Burundi en 2007. Photographe impliquée, elle travaille sur
les questions relatives aux droits de l’Homme, et notamment sur la
place des femmes dans les pays du Sud. Les photographies de Martina
Bacigalupo, par leurs cadrages purs et leur justesse, développent des
récits de vie tout en subtilité : sans démonstration, sans assertion,
sans jugement.
« Je m’appelle Filda Adoch » raconte la vie quotidienne d’une femme
du district de Gulu et montre les souffrances du peuple du nord de
l’Ouganda. C’est aussi l’histoire d’une résistance silencieuse et
admirable. Filda a perdu une jambe sur une mine, vu mourir deux maris et
un fils, victimes de la violence ambiante, et continue d’avancer avec
une énergie inouïe. Seule, elle couve cinq enfants, deux filleuls, dix
petits-enfants, une mère, un frère.
« La pratique et les usages de la photographie et de l’album de
famille ont évolué avec l’évolution de la technique photographique et
des réseaux de partage d’images sur Internet. La photo de famille reste
cependant un lieu commun traditionnel de la photographie populaire et
artistique même si l’album de famille, objet de mémoire
transgénérationnel, se voit concurrencé aujourd’hui par la diffusion des
photos à travers les réseaux sociaux et les services de partage
d’images sur internet. A travers ces photos tissant la légende des familles ou dispersées
aux quatre vents, se dévoile et se dessine notre rapport contemporain et
pluriel à la mémoire collective et à l’identité familiale qui a connu,
elle aussi, des métamorphoses significatives avec la multiplication des
modèles de familles monoparentales, homoparentales, recomposées, mixtes,
etc.
Cette exposition qui présente la manière dont les artistes et les
photographes professionnels rendent compte aujourd’hui de la réalité
familiale sera aussi l’occasion d’inviter les habitants de Namur à
fouiller la mémoire de leur famille, à partager avec le public une
sélection de ces photographies intimes qui ne quittent en général pas le
foyer familial pour affirmer et afficher notre attachement à nos
famille de cœur. »
GALLEIE SATELLITE _ Cinema Churchill | Rue du Mouton Blanc, 20 | 4000 Liège | Belgium
11.09.2019 > 17.11.2019
Diplômée de l’Académie Royale des Beaux-Arts d’Anvers en 2018 et de l’ESA le septantecinq en 2016, Florine Thiebaud présente à la Galerie Satellite son récent projet photographique Breaking Point traitant de l’exil.
La mer Egée, associée à l’exil depuis l’épopée d’Ulysse, et plus
récemment et plus douloureusement, avec la déportation de milliers de
communistes grecs dans les années 30 et la crise des réfugiés
aujourd’hui, hante Florine Thiebaud depuis 2016.
Elle décide de partir en Grèce pour se confronter à cette réalité. Elle fait plusieurs voyages, à Athènes et sur différentes îles, en particulier sur Agios Efstratios et Lesbos, de triste réputation avec ses camps-prisons à ciel ouvert. Durant son périple, elle rencontre des personnes réfugiées. Ils restent en contact et se retrouvent quelques mois plus tard. La jeune photographe peut ainsi suivre, en parallèle, l’évolution des demandes d’asile et des démarches administratives, et celle des hommes et des femmes… Florine Thiebaud ne cherche pas à donner du sens à ce qui n’en a pas, mais plutôt à rendre compte d’un état en suspens, d’un temps d’arrêt, d’un délai qui semble sans cesse postposé, en prise au passage du temps inévitable et intransigeant. AF Lesuiss
Une sélection de travaux des étudiant.e.s de photographie de l’ESA le 75. Pour sa première collaboration avec le Cinéma Palace, et dans le cadre de ses 50 années d’existence, l’Ecole Supérieure d’Art le Septantecinq présente une sélection de travaux réalisés au cours de cette année 2019. Un concentré de son cycle de trois ans qui privilégie une photographie documentaire d’auteur en plaçant le travail de l’image au coeur des questions contemporaines.
A selection of works by the photography students from ESA LE 75 – For its first collaboration with the Palace Cinema and as part of its 50 years anniversary, the Art School « ESA LE 75 » presents a selection of works realized in 2019. This exhibition is a condensed sample of the three-year cycle that favours auteur documentary photography by placing the image work at the center of contemporary issues.
Du 29 juin au 25 Aout 2019 – Cinéma PALACE Boulevard Anspach, 85 – 1000 Bruxelles
Oeuvres exposées:
Loup Guichard – L’ère de la solitude – «L’effondrement de la biodiversité semble une réalité lointaine pour celles et ceux qui vivent en milieu urbain. Ce projet est un inventaire d’indices de l’extinction des espèces au sein de la ville, ainsi qu’une tentative d’explication du rôle de l’image dans cette disparition. » – Photographie Bachelor 3
Clyde Lepage – Rwanda·is·es – «Le Rwanda est le seul pays au monde dont la majorité des parlementaires sont des femmes. Les articles, documentaires et témoignages sur l’égalité des sexes au Rwanda se multiplient. En octobre 2018, je suis partie à Kigali. J’y ai vécu, j’ai voyagé dans le pays aussi. J’ai rencontré des femmes. J’en ai photographiées certaines. » – https://clydelepage.wixsite.com/clydelepage – Photographie Bachelor 3
Alexane Lafon – Les miettes du lendemain – « C’était pas un accident de bienvenue, j’ai avorté, j’avais envie de chasser ça comme un pigeon qui vient trop près de tes miettes en terrasse…» – @lafoup (instagram) – Photographie Bachelor 3
Sarah Colombani – Religions London East End – «C’est à rebours des évènements liés au Brexit, qu’en octobre 2017 je commence à photographier les communautés religieuses minoritaire présentes dans l’Est de la ville, connu pour ses quartiers défavorisés en pleine gentrification. » – Photographie Bachelor 3
Marie Aynaud – Eldorado – «Quand les gens pensent à la Provence, ils pensent aux vacances. Au soleil brunissant les peaux, au sable en toc des stations balnéaires… À la fin de l’adolescence, je suis partie, parce que c’était le moment. Cinq ans plus tard, j’ai cherché à retrouver les raisons de mon départ, à travers une jeunesse qui se cherche toujours sur ces terres.» www.marieaynaud.com – Photographie Bachelor 3
Thibault Grignard – Décharges- «En Belgique il y a environ 6000 anciennes décharges dont 3500 en Wallonie. Dépolluées «visuellement», recouvertes par une couche de terre, les anciennes décharges ont été presque oubliées… Devenues paysages ou exploitées pour leur gaz, ces anciennes décharges reflètent une part sombre de la société de consommation.» – Photographie Bachelor 3
Rozafa Elshan – Etoffe – « Le premier geste de chaque être vivant c’est de prendre possession de l’espace pour pouvoir fonder une existence dans l’équilibre et la durée. Ettoffes est une manière de rendre palpable et tangible cette condition corporelle c’est d’interroger et de lire l’espace qu’on occupe tous les jours. » https://www.instagram.com/rozafaelshan/ – Photographie Bachelor 2
Alexandre Ismail – Ego – «Le conflit syrien a débuté en 2011 lors du Printemps arabe, avec des manifestations pacifiques réclamant de nouvelles réformes au gouvernement du président Bachar El-Assad. Depuis lors, cette guerre a ravagé le pays, fait des milliers de morts et de déplacés. Au milieu de la reconstruction d’un pays dépeuplé, tel un ego démesuré, le portrait de son leader reste omniprésent. Il veille et est plus fort que jamais.» https://www.instagram.com/alex_ismansen/ – Photographie Bachelor 2
Natalie Malisse – persisterhood – «Since 1861, Irish and Northern Irish women seeking abortion used to travel, in secret, to abortion clinics in England, to opt for a clandestine abortion or to illegally buy abortion pills on the internet.» – https://nataliemalisse.wixsite.com/persisterhood – Photographie Bachelor 2
–Marin Driguez – Urgences – «Message d’alarme: Allongé dans la rue /vomit coma éthylique /PLS» – Entre Février et Mai 2019 aux urgences de l’hopital Saint-Pierre à Bruxelles. – Photographie Bachelor 2
Lukas Doulsan – Boxe thaï – « Se casser la cheville au premier round et continuer à se battre jusqu’à la fin du match. L’équipe de combattants de Valon nous invite dans l’univers d’un sport illustre : la boxe thaïlandaise. « Le combat commence au vestiaire quand on me met les bandes de plâtres. » Et alors ça se termine quand ? – Photographie Bachelor 1
Ambre Husson – La nuit je mens – Je ressens le besoin qu’on me raconte des souvenirs de mon enfance. J’en fais la demande à mes proches. Mon père m’ecrit une lettre. 9 souvenirs. Je bloque sur l’un d’eux, il m’interpelle… – Photographie Bachelor 1
Sean Charlton White – « En 2018, j’ai rencontré Dima. Il est originaire de la banlieue de Kiev. Comme beaucoup de jeunes là-bas, il rêve d’Europe mais ne sait pas très bien pourquoi, l’avenir y paraît meilleur. Pour des raisons de visa, il ne peut rester que de manière limitée. Lorsqu’il est de retour à Kiev, il hiberne. ‘‘Here is not paradise but when I sleep, it is’’. – Photographie Bachelor 1
Merci à toute l’équipe du Palace et particulièrement à Bruno Dovifat pour l’initiative de cette exposition.
L’Atelier d’Hybridations Anthropologiques (AHA) du Laboratoire d’Anthropologie des Mondes Contemporains (LAMC) de l’ULB. Notre groupe de travail vise à développer un espace de réflexion et d’expérimentation à l’interface de la recherche anthropologique et de l’univers des arts et techniques. En cela, nous agissons dans le sens d’une valorisation de la recherche en socio-anthropologie, à travers notamment l’encouragement à la création d’objets filmiques, la diffusion de productions audio-visuelles, l’apprentissage de technique de dessin et croquis, à la construction de paysage sonore et documentaire radio, etc. Que voulons-nous? Dans ce cadre, nous organisons notamment, tous les deux ans, des Summer Schools visant à initier les étudiants en sciences sociales, ainsi que d’autres personnes intéressées, à des médias qu’ils pourront ensuite se ré-approprier. L’idée étant de leur fournir les bases nécessaires leur permettant d’avoir une vision plus ou moins globale de ce en quoi consiste ces pratiques. Cette année scolaire, nous avons décidé de mettre l’emphase sur la pratique photographique, argentique et numérique. L’atelier 75 nous est apparu comme le choix le plus pertinent en matière de formation. Votre équipe pluridisciplinaire, le contenu des formation que vous proposez et l’expérience de certains de vos professeurs en photographie sur des terrains que nous partageons nous ont à ce titre particulièrement intéressé.
27/03 – 26/05/19 > Lauréat des « Propositions d’artistes 2018 » à l’Espace photographique ContretypeBruxelles
Ce projet a été réalisé dans le district de Bamako, capitale du Mali, entre avril 2013 et avril 2015. Celui-ci a pour thématique «la vie des enfants des rues de Bamako», phénomène croissant en Afrique de l’Ouest. Le projet se présente sous forme de 9 livrets et 1 lexique: 8 livrets contenant les images et textes des enfants, 1 livret contenant mes images dont une partie est exposée chez Contretype et 1 lexique présent pour contextualiser la culture malienne. (lire l’intégralité)
Le travail a été initié et s’est fait en partie en collaboration avec l’association «Sinjiya-ton Mali» à Bamako et avec l’aide et l’encadrement de l’Ecole supérieure des Arts de l’image Le 75.
Arnold Grojean est diplômé de l’ESA le septantecinq en 2015
Jean-Luc A. Fournier est né à Montpellier. Artiste ayant enseigné à l’école nationale supérieure de la photographie d’Arles, Ses expositions et ses recherches (homme-sexe nature/poésie-politique/photographie-écriture-peinture) le mènent depuis le début des années 80 dans divers pays du globe. Il essaie de rester vigilent en toute chose. son projet sur le 11 septembre… 119-911 (Article)